Le 4 janvier 2015, nous quittions Paraty et le Brésil, pour La Plata en Argentine +/- 1100 miles à parcourir, soit une dizaine de jours.
Nous sommes partis sans vent vers midi, sachant que la sortie de la baie nous prenait 4 heures au moteur et que le vent se lèverait en début de soirée lorsque nous serions à une dizaine de miles de la côte; donc timing parfait.
Sauf que le vent ne s'est pas levé comme annoncé mais que les orages eux ont éclaté !  D'abord, le long de la côte, dans les collines, et puis au milieu de l'océan, assez loin de nous,  puis enfin, les deux parties se sont rassemblées nous emprisonnant dans leurs grondements et leurs éclairs; c'était impressionnant mais il n'y avait toujours pas de vent et, par conséquent, cela a duré plusieurs heures. 
Comme précédemment, la météo s'est montrée très capricieuse : nous avons effectué beaucoup de manœuvres de pont pour profiter du vent quand il soufflait et avons utilisé le moteur quand il ne soufflait pas.  Pendant quelques heures, c'était mer d'huile, soleil pétant, 30°C à l'ombre dans le cockpit et navigation en maillot de bain et les heures suivantes c'était nuages noirs, vents forts et pluie, 10°C de moins et navigation en botte-salopette-veste comme en mer du Nord ! 
Comme précédemment aussi, nous avons connu des orages tous les jours et donc admiré des ciels incroyables !  Les couchers et les levers de soleil étaient superbes car les masses nuageuses étaient éclairées par le soleil nous offrant des variations d'orange insoupçonnées.  C'était la pleine lune et nous avons assisté à des levers de lune presqu'effrayants, tellement elle était proche et énorme.
Aucun danger dans cette navigation, seulement de la fatigue et de l'énervement quand le bateau n'avançait qu'à 2 nœuds.
La navigation dans le Rio de La Plata n'est pas simple mais Olivier s'en est tiré comme d'habitude très bien.  A notre arrivée le 14 janvier 2015 au "Club de Regatas de la Plata", nous nous sommes mis à l'ancre et le lendemain, nous recevions une place pour une semaine,  le temps de faire les formalités d'entrée en Argentine, de nous reposer et de nous acclimater au pays. 
Quelle joie pour nous de rencontrer ici des bateaux étrangers : un italien, un anglais et un finlandais; depuis Salvador de Bahia, nous nous sentions très seuls.  Nous avons mangé un soir chez les anglais avec l'italien (les finlandais étaient déjà partis) et il semble qu'il y ait toujours moins de bateaux qui viennent vers le Sud, généralement ils s'arrêtent à Salvador de Bahia et remontent ensuite vers le Nord, vers les Antilles. C'est la crise pour la plaisance aussi.
Dans quelques jours, nous allons dans un autre club nautique à Buenos Aires pour un mois.  Nous nous réjouissons de visiter cette ville dont on nous dit tant de bien.  A suivre...